Sur Internet, un achat sur cinq est une pièce automobile communément appelée PR (pièces de rechange) par les professionnels de l’automobile.
Naturellement, ce commerce de nouvelles PR n’est pas sans impact sur la planète, ce qui a poussé notre gouvernement à mettre en place, en 2015, un décret obligeant les garagistes à informer le consommateur de la possibilité d’utiliser des pièces issues de l’économie circulaire (PEC)— autrement dit, des éléments réutilisables.
Mais que se passe-t-il quand on commande seul ses pièces automobiles ? Comment s’en procurer tout en respectant les enjeux de la transition énergétique ?
Les pièces automobiles et leurs compositions : des matériaux très variés !
Dans une voiture, on trouve à la fois des textiles, des plastiques, de la peinture, des traitements de surface — mais aussi, au niveau des pièces automobiles, des métaux, des liquides en tous genres ou encore des tôles.
Naturellement, qu’il s’agisse des épaves dans les casses ou des pièces que l’on change fréquemment, le recyclage et la valorisation énergétique méritent une réflexion approfondie. Concrètement, parmi les principales composantes d’une voiture, on identifie énormément d’acier et de fonte, mais aussi de l’aluminium, des polymères, des huiles et liquides — autant de composants à collecter pour les recycler ou effectuer les traitements adaptés.
Certaines pièces automobiles ne sont pas recyclables. C’est notamment le cas des matières plastiques. Il ne faut pas hésiter à contacter des professionnels (casses, déchetteries) afin de connaître la meilleure alternative pour s’en débarrasser sans nuire à notre planète.
Le recyclage des pièces automobiles, un marché potentiellement fructueux
En moyenne, environ 82 % de la masse d’une voiture peut bénéficier d’une valorisation énergétique (la réglementation européenne préconise d’en valoriser 95 % depuis 2015). Naturellement, quand un garagiste ou un particulier change une pièce sur un véhicule, il doit donc penser aux alternatives envisageables en matière de recyclage.
Certains métaux qui composent les pièces ont une réelle valeur car, après le recyclage, on les transforme en des matières premières très recherchées, notamment dans l’industrie. De plus, les pièces détachées sont parfois encore utilisables pour réparer d’autres voitures : il ne faut jamais oublier de faire fonctionner autant que possible l’économie circulaire !
Sur certaines pièces particulières (réservoir à huile ou essence, climatisation, etc.), une première étape de dépollution est nécessaire. Par la suite, suivant la nature de la pièce, plusieurs traitements peuvent être effectués avant le tri des matériaux et le recyclage, pour que la pièce automobile prenne la forme d’une nouvelle matière première.
Pour ce que l’on appelle les « déchets ultimes », ceux qui ne peuvent pas être recyclés, plusieurs solutions sont envisageables, selon la situation : une valorisation thermique dans certains cas, ou un enfouissement, lorsqu’aucune autre pratique n’est possible.
Recyclage des pièces automobiles : comment ça se passe ?
En France, plusieurs centres — dans toutes les régions — sont agréés VHU : ils disposent des moyens nécessaires pour traiter et recycler les épaves, mais aussi les pièces automobiles qui ne sont plus en état de fonctionner.
Les centres reçoivent les pièces ou VHU (véhicules hors d’usage). Ils procèdent à la dépollution et à la mise en sécurité, avant de démonter toutes les pièces automobiles. Ils conservent toutes celles qui peuvent être réemployées, elles repartiront sur le marché de l’occasion.
Ensuite, celles destinées au recyclage ou à la valorisation sont transférées vers des filières compétentes. Les déchets issus de la dépollution sont traités comme il se doit, dans un souci de protection de notre écosystème.
Les centres reçoivent aussi des carcasses qu’ils broient. Ils trient les métaux ferreux et non ferreux pour réaliser les traitements adaptés, et les résidus peuvent être valorisés, recyclés ou mis en décharge, selon les cas.
Monde de l’automobile : vers une politique plus écoresponsable ?
Les pièces automobiles — et les voitures en général — polluent. Peut-on les rendre moins nocives pour la planète ? Concrètement, dans les garages, les mécaniciens peuvent mettre en place des initiatives écoresponsables. Par exemple, ils sont dans l’obligation de récupérer l’huile de vidange de leurs clients, même s’ils ont procédé seuls, car il ne faut pas rejeter ce produit dans la nature.
En outre, sachant qu’ils sont constamment exposés à des saletés particulièrement incrustées, ils ont volontiers recours à des détergents très agressifs.
Pour autant, il est tout à fait possible de changer ses habitudes et d’opter pour des solutions inoffensives : dans les garages aussi, on peut mobiliser les produits d’entretien enzymatiques, qui sont efficaces et permettent d’effectuer des actions ciblées totalement compatibles avec les objectifs d’un mécanicien.